Association pour les REcherches Sous MArines en Roussillon


Actualités 2015-2016


L'ARESMAR prépare la saison

16 mai 2015

Les archéologues sous-marins de l’Association pour les Recherches Sous-Marines en Roussillon (Aresmar) avaient rendez-vous ce week-end pour préparer la saison de plongée 2015.

L’occasion pour une dizaine de membres de s’affairer au local mis à disposition par la mairie de Port-Vendres afin de réviser et conditionner le matériel nécessaire à leurs activités.

Au programme, révision des motopompes de dévasage et de leur équipement, des moteurs de bateaux, ou encore des instruments de relevé archéologique, et bien entendu du matériel de plongée.

Le week-end a aussi été mis à profit pour réceptionner le nouveau bateau de l’association acheté il y a quelques semaines. D’une longueur de près de 7 m, doté d’une cabine et d’une motorisation puissante, il permettra de travailler dans de meilleures conditions de sécurité améliorant aussi la qualité du travail réalisé. Reste maintenant à l’acheminer sur Port-Vendres et à lui trouver une place au port.

 Cette année, la principale opération des archéologues de l’Aresmar sera la fouille d’une épave romaine coulée au large des Batteries, entre Port-Vendres et Collioure. Une opération autorisée par le Ministère de la Culture, qui en finance une part, conjointement avec la Fédération Française d’Etudes et de Sports Sous-Marins, tandis que la Mairie de Port-Vendres apporte un soutien matériel, logistique et en matière d’hébergement.

Après avoir fouillé sur près d’une dizaine d’épaves en 25 ans, l’Aresmar poursuit ainsi ses activités dans les eaux Catalanes.

 


L'ARESMAR en formation

19 juin 2015

Les archéologues plongeurs de l’Association pour les Recherches Sous Marines en Roussillon viennent de prendre part à deux jours de formation organisés à Port-Vendres par le Département des Recherches Subaquatiques et Sous Marines (DRASSM) du Ministère de la Culture).

 

Accueillis par la Mairie de Port-Vendres qui ouvert ses locaux, la dizaine de participant a travaillé sur les techniques de conservation préventive présentées par Nathalie Huet, spécialiste de ces techniques  nouvelles au DRASSM.

Il s’est agir de détailler les différentes techniques de prélèvement et de conservation des objets archéologiques relevés lors de fouilles afin d’en assurer la meilleure conservation possible une fois sortis de l’eau. Variant en fonction de la matière qui compose l’objet, les techniques ont dans tous les cas pour but de le dessaler en profondeur et d’assurer sa stabilisation jusqu’à une éventuelle restauration et présentation muséale.

 

Autant de situations que de matériaux (céramique, bois, plomb, fer, métaux divers, verre, etc.) qui ont été approchée concrètement à partir de l’exemple de la collection du dépôt archéologique de Port-Vendres. A cette occasion, il faut aussi question des conditions de stockage et d’inventaire des objets, toujours à partir de l’exemple du dépôt de Port-Vendres, que le DRASSM considère comme un modèle en la matière.

 

Les participants sont repartis avec un bagage supplémentaire en la matière qu’ils ne manqueront pas de mettre en œuvre au cours de leurs prochaines fouilles.


La saison débute

19 juin 2015

Les premières plongées archéologique de l’année ont débuté pour les membres de l’Association pour les Recherches Sous Marines en Roussillon.

 

Au programme cette année, une opération de sondages sur une probable épave romaine chargée de tuiles qui a coulé au large des Batteries, entre Collioure et Port-Vendres. La prochaine campagne qui aura lieu en juillet sur autorisation et sous le contrôle de l’Etat aura pour but de définir la nature de ce gisement : présence effective d’une épave, éléments de datation, expertise sur la conservation des vestiges.

 

Dès maintenant, les premières plongées ont eu pour but de revisiter le site et d’y implanter une triangulation permettant de positionner les sondages qui seront réalisés, et qui ont d’ores et déjà été implantés, en fonction des différents indices relevés.

 

Les eaux de la Côte Vermeille déjà riches de toutes les épaves Portvendraises, n’ont pas fini de livrer leurs secrets.

 


Des découvertes à Collioure

juillet 2015

L’Association pour les recherches Sous-Marines en Roussillon termine sa campagne de sondages archéologiques 2015 dans les eaux catalanes. Cette année, ses efforts ont porté sur un lieu de naufrage situé entre Collioure et Port-Vendres. Repéré en 1998, il n’avait pas encore fait l’objet d’une expertise archéologique.

 

Durant une quinzaine de jours en mer, deux équipes de douze personnes se sont succédées sur le gisement afin d’effectuer des sondages qui ont permis d’en préciser la nature et la chronologie. Il s’agit d’un épandage de tuiles romaines, les tegulae, sans doute lié à un rejet de bord en mer ou à un naufrage. En effet, aucune coque de navire ou aucun élément de coque n’a pour l’heure été découvert mais la cargaison du navire répandue sur une surface importante est intéressante à étudier.

En effet, c’est la seule cargaison de tuiles antiques connues sur le littoral languedocien et catalan, de telles épaves étant fort rares. C’est donc un élément important pour connaître le commerce maritime de ce type de matériaux de construction. Avec plus d’une centaine d’échantillons découverts, il s’agit maintenant de les étudier afin de déterminer leur provenance, sans doute locale ou régionale, et leur atelier de production.

Un vaste chantier qui s’ouvre, mais qui permettra de mieux connaître le commerce antique, tout comme les techniques de construction. Les eaux catalanes n’ont donc pas fini de livrer leurs secrets, et une nouvelle campagne de sondages complémentaires sera sans doute nécessaire l’année prochaine.


Année 2016


L'ARESMAR à Marseille

30 avril 2016

Chaque année, le Département des Recherches Subaquatiques et Sous Marines organise une journée de rencontre et d'études qui a lieu à Marseille. En 2016, elle a eu lieu au Musée des Civilisations Méditerranéennes et s'est prolongée au Musée d'Histoire de la Ville Marseille à l'occasion de l'inauguration de l'exposition sur le cinquantenaire du DRASSM, fondé par André Malraux, ministre de la culture, en 1966.

Huit membres de l'Association pour les Recherches Sous-Marines en Roussillon ont fait le déplacement jusqu'à la cité phocéenne pour cette journée.

L'occasion pour eux de suivre les différentes présentations  exposant les recherches en cours sur d'autres rivages, parfois lointains avec la présentation de la fouille de l'épave de Nanhai, en Chine, parfois plus proche avec les recherches sur l'épave napoléonienne du delta de l'Ebre.

Une large partie de la journée a aussi été consacrée à la recherche des épaves en eaux profondes et aux techniques de robotique permettant de les explorer. Plusieurs expériences ont déjà eu lieu et laissent présager pour les décennies à venir l'ouverture de nouveaux horizons.

Une journée fructueuse qui leur a aussi permis de prendre connaissance des évolutions règlementaires qui régissent le métier, mais aussi de nouer des contacts avec leurs collègues d'autres régions, ou avec les services du DRASSM afin de planifier leurs prochaines recherches dans les eaux catalanes.


L'ARESMAR sur les traces d’Europe, princesse de Tyr

6 août 2016

Les compétences et le savoir-faire de l'ARESMAR dans le domaine de l’archéologie sous-marine s’exporte au Liban. L'équipe de l'ARESMAR étudie depuis trois décennies le patrimoine sous-marin de la côte Vermeille et a trouvé les témoignages de relations maritimes et commerciales avec le Levant durant l'Antiquité tardive et avec le califat Omeyyade de Cordoue au Moyen-Age.
 

Depuis 1997, la ville de Perpignan est jumelée avec la ville de Tyr. Plusieurs actions concernant le domaine de l'organisation des secours et celui de l'urbanisme ont été entreprises au titre de ce partenariat. En 2003, au titre du jumelage, la vieille cité libanaise a demandé le concours de sa partenaire pour mieux connaître son patrimoine sous-marin. L’équipe de l’ARESMAR a été chargée des investigations et a obtenu en 2004 une première autorisation de fouille de la DGA (Direction générale des Antiquité) au Liban. Depuis cette date, les équipes de l'ARESMAR ont effectué différentes missions à Tyr : études du matériel archéologique suivies d’une publication dans la revue BAAL, participation à un séminaire,  réalisation d’une exposition composée de neuf kakémonos dont les textes sont trilingues (français, arabe, anglais) offerte à la ville de Tyr, des animations archéologiques...

 

La dernière mission de l'ARESMAR en juillet dernier consistait à participer à la formation des guides pour le sentier aquatique de Tyr, dans le cadre du projet de développement de sentiers aquatiques à Tyr, piloté par le TCNR : Tyre Coast Nature Reserve, Réserve Naturelle Côtière de Tyr, en partenariat avec la municipalité de Tyr et le soutien financier du MedPAN: réseau de gestionnaires d'Aires Marines Protégées en Mediterranée.
Ce sentier aquatique qui vient d’ouvrir à Tyr est accessible facilement à tous. Il a vocation à sensibiliser le public à la protection de la biodiversité marine (en particulier des tortues) mais aussi des vestiges archéologiques sous-marins de Tyr.
 

Les intervenants lors de cette formation étaient Serge SOUED tour opérateur -Lebanese Mountain Trail, Ziad SAMAHA formateur en premier secours, Nabigha DAKIK du TCNR  et pour l’ARESMAR  Jean SICRE et Clémentine LARATTE. Le CRESEM avec les guides conférenciers de l’UPVD  ont participé à la conception des plaquettes de présentation de l’archéologie destinées aux guides.

 La ville antique de Tyr est située sur la côte méridionale du Liban, à 83 km au sud de Beyrouth, elle fut la grande cité phénicienne qui régna sur les mers et fonda des colonies prospères comme Cadix et Carthage. Tyr était construite en grande partie sur une île réputée imprenable et passait déjà pour l’une des plus anciennes métropoles du monde. La tradition situe sa fondation en 2750 avant J.-C.
La grande richesse de la ville de Tyr venait de la production de la pourpre. La légende rapporte que c'est Tyros, le chien du dieu Melqart qui découvrit la pourpre en croquant un coquillage de murex. Le murex devint un des emblèmes de la cité phénicienne.

 

Selon une version du mythe, Europe, princesse phénicienne, fille d'Agénor, roi de Tyr.  Elle est enlevée par Zeus qui a pris l’apparence d’un taureau.  De ces amours naîtront trois fils : Minos, Sarpédon et Rhadamante.
 
Les précédentes recherches ont reçu l’appui scientifique du Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM)  de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD) qui a pour vocation d’organiser et de promouvoir une recherche disciplinaire et pluridisciplinaire de haut niveau. L’UPVD crée, à la rentrée 2016, une option « archéologie subaquatique » associée au master « Histoire, civilisations, patrimoine ». Ce master Histoire, civilisations patrimoine, options « archéologie et préservation du patrimoine subaquatique » appuyé sur le CRESEM et sur l’ARESMAR, est partenaire de celui de l’université d’Alexandrie (anglophone).

La municipalité de Tyr a toujours accueilli avec bienveillance nos équipes. Dès nos premières missions  le maire Abed El Mohsen El Husseini nous a permis toutes les facilités, de l’hébergement au transport, la location d'embarcation, des bouteilles de plongée, la confection du matériel de fouille… Son successeur, M. Hassan Mdouk, Maire de Tyr et Président de la TCNR, passionné d’histoire, nageur confirmé et photographe sous-marin, a toujours apporté son aide et son soutien à nos équipes, et porte un grand intérêt à la poursuite des recherches dans les eaux de TYR.
Le CRESEM et l’ARESMAR comptent approfondir les recherches au Liban avec l’aide de ses partenaires en proposant aux autorités Libanaises un programme de sondages archéologiques sous-marins à Tyr, les trois prochaines années.


L'ARESMAR prépare la saison

3 juillet 2016

Les membres de l’Association pour les Recherches Archéologiques Sous-Marines (ARESMAR) se sont retrouvés du 10 au 12 juin puis les 2 et 3 juillet à Port-Vendres pour deux week-ends de travail.

 

Au programme, des journées bien chargées consacrées à la préparation du matériel pour la saison à venir. Ainsi, pompes de dévasage, moteurs de bateaux ou matériel archéologique et de plongée ont-ils été révisés avec soin afin d’assurer de bon et loyaux services sur leurs chantiers de l’été.

 

Le point d’orgue des week-ends a été la réception de leur nouveau bateau arrivé à Port-Vendres samedi. Acheté d’occasion dans l’Aude, il s’agit d’un bateau de 7 mètres à moteur inbord et à cabine qui permettra de sécuriser les sorties en mer et d’apporter de meilleures conditions de travail pour les équipes. Les travaux pour l’adapter aux besoins de la plongée archéologique ont débuté dès sa réception et sa mise à l’eau est prévue pour les prochaines semaines.

 

Les week-ends ont aussi été mis à profit pour affiner le programme d’activités à venir sur Port-Vendres, où la mairie accueille l’association dans des locaux techniques mis à disposition. Il fut en particulier question des plongées de repérage et de prospection qui seront réalisées dans les eaux Port-Vendraises à partir de signalements de découvertes fortuites ou d’indications recueillies sur place. Ces opérations porteront cette année notamment sur les secteurs de Paulilles et du Cap Gros. Des plongées y étaient d’ailleurs prévues ce week-end, mais la météo ventée n’a pas permis de les réaliser.

 

Ce n’est que partie remise pour les archéologues sous-marins qui ouvrent une année d’activités Port-Vendraise sous les meilleurs auspices.

 


L'ARESMAR en prospection à Port-Vendres

8 août 2016

Les archéologues sous-marins de l'ARESMAR ont débuté leur campagne de prospection subaquatique en partenariat avec le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines du Ministère de la Culture.

Cette année, il s'agit dans l'été d'explorer les eaux port-vendraises. Dès la début du mois de juillet, l'André Malraux, navire archéologique de l'Etat, a fait le déplacement sur site pour un travail de cartographie et de plongées de repérage.

Ce travail a ensuite été poursuivi par quinze jours de plongées fin juillet-début août afin de vérifier certaines informations sur la présence de vestiges de naufrages. Une prospection qui s'est révélée positive et sera poursuivi dès le mois d'octobre par d'autres prospections sur le secteur de Collioure. Un travail laissant en tous cas bien augurer des sondages et fouilles qui pourront être réalisés à partir de l'année prochaine par l'ARESMAR.

Une campagne rendue possible par le soutien important des municipalités de Collioure et Port-Vendres ainsi que par l'apport financier de l'Etat (Ministère de la Culture-DRASSM) et de la Fédération Française de Plongée (FFESSM).


Sondages sur "l'épave des briques", à Collioure

17 septembre 2016

Un  lourd chargement de briques est encore présent dans l'épave
Un lourd chargement de briques est encore présent dans l'épave

L'ARESMAR a engagé es sondages sur une épave probablement contemporaine coulée au milieu de la passe du port de Collioure. Une première campagne lancée en 2014 a permis de préciser la cargaison, presque exclusivement constituée de briques, mais elle n'avait pas permis de cerner les dimensions de l'épave.

Une seconde campagne de sondages a donc été réalisée en 2016 sous la direction de Jean Sicre. A l'issue de cette intervention, et malgré les difficultés posées par le volume important de sable à déplacer.

Ce navire mesurait près de trente mètres de long pour 7/8 m de largeur.

Les quelques céramiques retrouvées à bord évoque une datation de la fin du XIXè siècle ou du début du XXè siècle (céramique de Vallauris).

Il est possible que ce chargement de briques, plusieurs milliers sans doute, soit à lier aux travaux de fortification effectués alors sur Collioure et les collines qui l'entourent. Un travail d'archive sur les séries concernant ces fortifications sera peut-être à même d'apporter des résultats quant à ce transport.


A l'heure de la prospection électronique

17 octobre 2016

L'équipe au complet à Collioure. De gauche à droite : Rodrigo Pacheco-Ruiz, Franck Brechon, Jean-Charles Ribes, Oscar Encuentra, Aurélie Albaret et Crystal Safadi.
L'équipe au complet à Collioure. De gauche à droite : Rodrigo Pacheco-Ruiz, Franck Brechon, Jean-Charles Ribes, Oscar Encuentra, Aurélie Albaret et Crystal Safadi.

L'ARESMAR a engagé un programme de prospections instrumentées conduit en partenariat avec Crystal Safadi et Rodrigo Pacheco-Ruiz, de l'Université de Southampton. L'ARESMAR était représentée sur cette prospection par Jean-Charles Ribes et Aurélie Albaret., Franck Brechon, responsable scientifique, et Oscar Encuentra, aussi membre du Maritime Archaeology Trust britannique.

L'opération qui s'est déroulée en octobre a consisté à réaliser une prospection systématiques à l'aide d'un sonar à balayage latéral et d'un sondeur de sédiments sur l'ensemble du port de Collioure, ainsi que l'avant-port, mais aussi la côte port-vendraise.

Un matériel important, loué pour l'occasion, a été ainsi installé sur le bateau de l'ARESMAR, et connecté à trois ordinateurs embarqués.

La combinaison des données fournies par ces deux instruments, couplés à un GPS différentiel fournissant un positionnement à 30 cm près, sera intégrée dans un SIG en cours de création.

Le tableau de l'Aresmar équipé du matériel informatique pendant les navisations de prospection.
Le tableau de l'Aresmar équipé du matériel informatique pendant les navisations de prospection.

En cinq jours de mer, contrariés par la tempête des 13 et 14 octobre, plus d'une cinquantaine de kilomètres de lignes de prospection ont été tracées et parcourues afin de détecter les anomalies des fonds marins pouvant laisser penser à la présence d'épaves.

Au total, près de 2 terra-octet de données informatiques ont été collectés et vont maintenant faire l'objet d'un post-traitement permettant de localiser des cibles potentielles. ces cibles devront ensuite être visitées une à une en plongée afin de confirmer ou non la présence d'une épave. D'ores et déjà une trentaine de cibles, dont certaines très évocatrices, ont été relevées et seront à préciser.

Le sondeur de sédiments à poste sous le bateau. Il sert à cerner la stratigraphie des sédiments marins.
Le sondeur de sédiments à poste sous le bateau. Il sert à cerner la stratigraphie des sédiments marins.

La campagne de prospection a aussi permis d'accueillir pour un séminaire les étudiant de master option "Archéologie et préservation du patrimoine subaquatique" de l'université Perpignan Via Domitia et de leur faire découvrir les moyens de prospection mis en oeuvre pendant la semaine.


L'ARESMAR en assemblée générale

3 décembre 2016

L'assemblée générale 2016
L'assemblée générale 2016

 

L’association pour les recherches sous-Marines en Roussillon (ARESMAR) vient de tenir son assemblée générale à l’université Perpignan-Via Domitia, avec laquelle elle est liée par convention.

 

L’occasion pour la trentaine d’archéologues sous-marins de dresser un bilan des activités de recherche de l’année 2016 sur la côte catalane mais aussi à l’étranger.

 

Il s’est d’abord agit de prospections archéologiques destinées à mettre au jour de nouveaux gisements dans la perspective de les fouiller ensuite. Un travail qui cette année été conduit avec des matériels et des techniques nouvelles, issus de la recherche géophysique. Sonar à balayage latéral et sondeur de sédiments ont ainsi été mis en œuvre en partenariat avec une équipe de l’Université de Southampton. Ces prospections ont permis d’identifier plusieurs sites, dont un gisement d’amphores du 1er siècle qui reste à explorer sur Port-Vendres.

 

L’année 2016 a aussi était mise à profit pour poursuivre les sondages sur l’épave chargée de briques qui gis face à Collioure. Une opération qui a permis de préciser les dimensions de l’épave, une trentaine de mètres, tout en confirmant que le chargement de briques occupe l’essentiel de l’épave. Un travail en archives a aussi été engagé afin de préciser la destination de ce chargement de briques, probablement pour des travaux de fortification.

 

Enfin, l’ARESMAR a poursuivi ses travaux au Liban, en partenariat avec la mairie de Tyr et l’association des aires marines protégées de Méditerranée. Cette année a été consacrée à la mise en place d’un sentier de découverte sous-marin des vestiges archéologiques du port antique de Tyr.

 

Plusieurs membres de l’ARESMAR sont aussi intervenus dans le cadre du master d’archéologie subaquatique de l’Université de Perpignan qui a ouvert cette année.

 

 

Il fut ensuite question des projets pour 2017, qui s’articulent autour de la poursuite des prospections face à Collioure, de sondages sur le gisement découvert en 2016 à Port-Vendres, opération pour lesquelles les demandes d’autorisation ont déjà été déposées auprès du Ministère de la Culture.

 

L’ARESMAR réfléchit à la possibilité de nouer des partenariats de recherche avec l’université et de le musée de Constata en Roumanie, dans la perspective d’initier des recherches en Mer Noire.

 

Pour finir, il fut question des habituelles bilans de gestion financière, d’autant plus importants que les subventions et financements publics se raréfient, imposant d’avoir de plus en plus recours à des dons privés pour compléter l’aide matérielle conséquente apportée par les mairies de Port-Vendres et Collioure.

 

Un riche bilan des projets qui manquent pas pour les années à venir, signe de la bonne santé de l’ARESMAR.