Association pour les REcherches Sous MArines en Roussillon

Le gisement de cap Gros à Port-Vendres a été identifié et expertisé en 1970 par Yves Chevalier, puis redécouvert en 2016 et fouillé jusqu'en 2019.

 

Découvert en 1955 par André Bonneau, le gisement du cap Gros a fait l’objet de pillages dans les années 1950-1960, puis d’une première expertise en 1970 conduite par Yves Chevalier (Drasm)

Toutefois, le gisement n’a pas été positionné avec précision et de nombreuses plongées de prospections, conduites sur plusieurs années par l’Aresmar, ont été nécessaires pour le retrouver dès lors qu’une étude plus approfondie a été envisagée. Il a été finalement redécouvert en 2016. Trois sondages ouverts dès 2016 ont confirmé la présence du gisement recherché (Brechon et al. 2016, 15-17). S’en sont suivies deux autres années d’opérations de sondages en 2017 et 2018 (Brechon et al. 2017 et 2018).

Les ramassages de surface réalisés en 1970, tout comme les sondages de 2016, ont mis en évidence la présence dominante, voire potentiellement exclusive, d’amphores Pascual 1 provenant de Tarraconaise.

A l'aplomb du gisement
A l'aplomb du gisement

A- Un site de naufrage

 

- Les sondages.

 Au moment de sa redécouverte, les seuls vestiges visibles sur le gisement se limitaient à quelques tessons épars, essentiellement des panses d’amphores, les formes ayant probablement été progressivement ramassées par les plongeurs loisir, nombreux à fréquenter le site en raison de ses reliefs rocheux et de son caractère poissonneux. Les sondages ont donc été implantés de manière à explorer l’ensemble de l’espace sédimentaire enserré par le tombant et les roches émergentes. Sans compter les trois sondages réduits (1 m X 1 m) réalisés en 2016 qui n’ont pas été poursuivis au-delà de la mise en évidence des premiers niveaux archéologiques, six sondages d’une surface unitaire de 4 m² ont été ouverts.

Les profils stratigraphiques et la nature du mobilier qu’ils ont livré permettent de les regrouper en trois ensembles : les sondages 2 et 4 d’une part, situés sur le cœur du gisement, puis les 1 et 5 ayant livré du mobilier issu de colluvionnement en bas de pente, et enfin le sondage 3, à la marge du gisement. Le sondage 6 s’est avéré négatif.

 

- Mobilier archéologique

Les trois sondages ont livré cinq-cent-seize éléments de mobilier archéologique.

Le mobilier amphorique déterminable est presque exclusivement constitué d’amphores Pascual 1 sur l’ensemble des sondages. Au moins 20 individus sont représentés.

Le gisement a livré quelques éléments pouvant faire partie du mobilier de bord du navire, vaisselle ou matériel de pêche. Le sondage 3 a aussi livré un vase globulaire en plomb d’un diamètre maximal de 32 cm, pour une hauteur de 18 cm. Deux éléments en plomb peuvent s’apparenter à des plombs de pêche ou de filets.

 

- Éléments de navire

Une planche fragmentée en cinq morceaux a été mise au jour à la base du sondage 4. Scellée sous plusieurs fragments d’amphores, cette planche reposait pour partie directement sur le rocher. D’une largeur de 17 cm et d’une longueur apparente de 122 cm, elle se prolonge au-delà de la limite du sondage dans son angle sud-est et sa longueur dégagée n’est pas complète. Elle ne présente aucune marque de travail, aucune trace de cheville ou d’assemblage. Elle pourrait s’apparenter, sous toutes réserves et avec prudence, à un élément de vaigrage – éventuellement vaigre mobile - ou à un élément servant à l'arrimage de la cargaison d'amphores. C’est le seul vestige de bois qui aurait pu appartenir au navire.

Cinq clous de fer de 8 à 14 centimètres de longueur apparente ont été découverts, principalement sur le sondage 3. Très corrodés et inclus dans une gangue épaisse, leur forme est impossible à identifier en l’état. Sans doute proviennent-ils du navire lui-même.

 

- Interprétation générale

Le croisement entre la topographie des lieux et les vestiges retrouvés permet de penser qu’un navire s’est échoué sur la pointe du cap Gros. Le navire se brisant sur les roches acérées du cap a dû se disloquer rapidement, ce qui explique l’absence d’éléments de coque significatifs. Sa cargaison a alors coulé directement au pied du tombant dans la zone des sondages 2 et 4 et plus marginalement jusqu’au sondage 3. Seul un peu de mobilier, entraîné sur la pente a glissé en contrebas, jusqu’à l’emplacement des sondages 1 et 5.

Le gisement se présente donc comme un épandage de fragments d'amphores accumulés en une couche épaisse au pied du tombant du cap Gros sur une surface d'une petite dizaine de mètres de longueur et de trois à quatre mètres de largeur au plus. Cette cargaison est accompagnée de quelques éléments de mobilier de bord (céramique commune, vase en plomb) et de rares vestiges du navire (clous, anneau de plomb) qui témoignent toutefois du naufrage.

Sondage 2 - début du dégagement
Sondage 2 - début du dégagement
Sondage 5
Sondage 5
Sondage 2 - niveau de fragments d'amphores Pascual 1
Sondage 2 - niveau de fragments d'amphores Pascual 1
Sondage 3 - fragment d'amphore Pascual 1 et récipient en plomb
Sondage 3 - fragment d'amphore Pascual 1 et récipient en plomb

 

B- Une cargaison homogène d’amphores

 

Les éléments retrouvés au pied du tombant du cap Gros évoquent manifestement une cargaison homogène provenant de Léetanie au sujet de laquelle seule une caractérisation archéométrique des pâtes était susceptible d’apporter des renseignements complémentaires. L’essentiel de l’approfondissement des connaissances sur le commerce du vin de Léetanie provient d’ailleurs aujourd’hui des études archéométriques qui se développent sur les chargements et les ateliers de production d’amphores, au point qu’une première synthèse est proposée (Martínez-Ferreras 2016).

Elles permettent en particulier d’améliorer la connaissance de la commercialisation des produits du vignoble catalan (Martínez-Ferreras 2012). Dans cette perspective, la reprise des études sur les cargaisons des épaves Els Ullastres, Cap del Vol (Martínez-Ferreras et al. 2012 c), Port-Vendres 4 (Colls et al. 2014, Martínez-Ferreras et al. 2015) et Port-Vendres 5 (Martínez-Ferreras et al. 2014) ont été particulièrement fructueuses. Elles mettent souvent en évidence l’origine composite des cargaisons regroupant des productions de plusieurs domaines de la côte catalane centrale pour les seules amphores Pascual 1, parfois associées à des productions italiques au sein d’un commerce de redistribution (Port-Vendres 4). Le réexamen de ces cargaisons permet d’affiner le modèle de circulation commercial proposé initialement à partir de l’épave Culip IV (Nieto 1989, 239-244) puis théorisé à la fin des années 1990 (Pomey et al. 1997, 152-159).

Afin de déterminer l’origine de la cargaison d’amphores, des analyses archéométriques ont été réalisées en 2019 à l’Université de Barcelone (ERAAUB) sur vingt-trois individus d’amphore Pascual 1. Le programme analytique comprenait l’examen de lames minces au microscope optique polarisant (MOP), et la caractérisation de la composition minéralogique et chimique en utilisant la diffraction de rayons X (DRX) et la fluorescence de rayons X (FRX) respectivement. L’étude permet aussi d’envisager l’homogénéité ou la diversité de la composition de la cargaison et d’approcher les processus technologiques de production, notamment la sélection et la préparation des matières premières afin d’obtenir la pâte souhaitée, le modelage, la finition et la cuisson. La provenance des amphores, définie comme le lieu de production, a été explorée en utilisant la base de données analytique de l'ERAAUB comme référence.

La caractérisation archéométrique réalisée sur vingt-trois amphores Pascual 1 met en évidence une grande homogénéité des pâtes avec deux groupes CG-A et CG-B. Même s’il manque une grande partie de la cargaison et que seuls quelques individus issus de cet ensemble ont été caractérisés, les résultats de cette étude signalent une même aire de provenance, voire un même atelier pour vingt-deux des vingt-trois amphores analysées (groupe CG-A). Elles ont été associées dans un seul groupe, dont la composition chimique, minéralogique et pétrographique est en concordance avec les données caractéristiques des productions de la ville de Baetulo. Il s’agit d’amphores à pâte calcaire avec des concentrations en MgO plus hautes que le reste de groupes de référence identifiés pour l’heure en Catalogne. Du point de vue pétrographique, elles présentent des matrices marron-jaunâtres, vitrifiées, et sont constituées principalement d’éléments lithiques dérivés de roches granitoïdes liés à la Serralada Litoral Catalana. De même que dans ces productions, des agrégats limoneux ont aussi été identifiés dans quelques amphores de ce groupe. Les matières premières utilisées aux ateliers de Baetulo correspondent probablement aux marnes et limolites dérivées des dépôts marins et continentaux d’époque miocène. Ces dépôts recouvrent une série granodioritique, avec leucogranites porphyriques, aplites, pegmatites, et porphyres leucogranitiques de l’ère carbonifère (ICC 2005a). La présence de calcaires, de calcaires dolomitiques et de dolomites entrecoupées d'argiles rouges d’époque triasique pourrait être la responsable des hautes valeurs en CaO et MgO des productions amphoriques de Baetulo.

En revanche, une amphore est différente et compose le seul représentant d’un groupe spécifique (groupe CG-B) autre facture qui s’associe, du point de vue chimique, minéralogique et pétrographique, aux productions amphoriques des ateliers situés en Léetanie septentrionale, autour de la ville d’Iluro (Mataró). Les matières premières utilisées dans ces ateliers correspondent à des sédiments quaternaires constitués par des argiles, du limon argileux et des graviers dérivés de matériaux granitiques de la Serralada Litoral catalane, riches en oxydes de fer et inclusions dérivées des granitoïdes aussi liés à la Serralada Litoral.

 

Conclusion

Les sondages réalisés, bien que limités en nombre et en surface, ont permis d’acquérir une bonne connaissance du gisement du cap Gros. Il correspond au site de naufrage d’un navire qui s’est probablement brisé sur les roches du cap par gros temps. En témoigne la présence de vestiges ténus du navire (quelques clous, probable planche de vaigrage isolée ou bien appartenant à l'arrimage de la cargaison, anneau de cargue), de vaisselle de bord (céramique commune, vase en plomb) et de matériel de bord (plombs de pêche). Cependant, la topographie du site, un cap rocheux battu par la mer, n’offrait pas un cadre permettant la bonne conservation d’une épave et l’enfouissement des vestiges du navire. Cette situation explique qu’ils soient très ténus et dispersés.

En revanche, une partie de la cargaison d’amphores, pondéreuse, a alors coulé directement à l’aplomb du cap en se brisant plus ou moins dans sa chute. Elle constitue aujourd’hui le cœur du gisement qui se présente comme un épandage de fragments d'amphores Pascual 1 accumulés en une couche épaisse au pied du tombant rocheux sur lequel le navire s’est disloqué.

Cette cargaison d’amphores Pascual 1 témoigne d’un transport de vin en provenance de Léetanie et sans doute à destination de la Gaule ou des marges septentrionales de l’Empire.

Les analyses archéométriques réalisées sur la cargaison d’amphores conservée montrent que cette dernière est très homogène. Toutes ces amphores proviennent de la même région, voire probablement d’un même atelier situé à proximité de la ville de Baetulo. Même si une amphore représentant des productions réalisées autour de la ville d’Iluro était aussi présente dans l’épave, cette dernière, isolée, serait probablement à attribuer à un usage de bord.

La majorité des épaves ayant livré des amphores Pascual 1 transportaient aussi d’autres productions, à l’image de celles découvertes à proximité comme Cap Béar 3, Port-Vendres 4 et Port-Vendres 5. D’autres épaves, plus rares, présentent en revanche des cargaisons unitaires d’amphore Pascual 1 d’origine similaire à celle de cap Gros : Els Ullastres à Palafrugell, Cap del Vol et Cala Cativa 1 à Port de la Selva (Vivar Lombarte et al. 2013 ; Martínez-Ferreras et al. 2013. L’état de conservation de la cargaison ne permet pas d’être totalement affirmatif, mais l’épave de cap Gros pourrait correspondre à un troisième navire de ce type.

La composition et la provenance de la cargaison permettent de proposer une datation affinée pour cette dernière, à compter de 40/30 av. J.-C. jusqu’en 15/20 ap. J.-C.

Dans cette perspective, le gisement du cap Gros livre probablement les vestiges d’un petit navire assurant le transport de vin faisant route directement entre un embarcadère situé sur la côte centrale catalane à proximité du lieu de production, possiblement Baetulo, et celui de Narbonne, à l’acmé de la production et de la commercialisation de vin de Léetanie vers la Gaule et le nord de l’Empire à la période augustéenne (Brechon et al. 2022).


 

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