Association pour les REcherches Sous MArines en Roussillon

L'ARESMAR en Tunisie

17 - 31 juillet 2019

L'ARESMAR a pris part à quinze jours de mission archéologique Tuniso-Française à Sidi Raïs, à environ 70 km à l’est de la capitale, sur les rives du golfe de Tunis

Dirigée par Ouafa Ben Slimane, cette mission était organisée par l'Institut National du Patrimoine en partenariat, avec l'Institut Supérieur des Sciences Humaines de Tunis, l’Université de Perpignan (CRESEM & ARESMAR) et le soutien financier, technique et logistique de l'Institut Français de Tunisie, des plongeurs professionnels de la marine nationale tunisienne et l'association de plongée sous-marine tunisienne Abysse.

 

Cette mission visait à reconnaître les fonds sous-marins de Sidi Raïs et de cette partie du rivage du cap Bon, potentiellement riche en épaves antiques et en vestiges immergés suite à des évolutions du trait de côte.

Les premiers jours ont été mis à profit afin prospecter la zone dans l'objectif de délimiter la zone qui allait être ensuite fouillée. Cette zone située à environ 2 km du rivage est caractérisée par un épandage d’amphores Dressel 1B. L'équipe a ensuite réalisé un sondage au centre de cette zone afin d’estimer la puissance et la nature de ce gisement. Le chantier a eu lieu à 6 m de profondeur sur un fond sableux agrémenté de nappes d’herbiers de posidonies. Enfin, au cours de la deuxième semaine, des prospections ont permis de mettre en évidence la présence d’un second gisement composé de vestiges d’amphores africaines tardives.

 

Un volet formation était aussi associé aux travaux de terrain. A cette occasion, trois étudiants de l'Université Perpignan Via Domitia suivant les cours du "Master Histoire Civilisations Patrimoines", options Archéologie et Préservation du Patrimoine subaquatique ont pris part à la mission pour approfondir leurs connaissances de terrain, confronter leurs pratiques et nouer des contacts internationaux avec de jeunes chercheurs du bassin Méditerranéen.

 

 

L'avis d'Alex Vresk, étudiant en Master 2 à l'Université de Perpignan :

" Pour ma part, le grand intérêt de ce chantier est qu’il m’a permis de pratiquer l’archéologie subaquatique en stage de terrain alors que je ne dispose pas encore d’un classement hyperbare, nécessaire en France. Le fait que la totalité des frais ait été prise en charge par l’UPVD, l’ARESMAR, ainsi que l’ambassade de France en Tunisie a permis à des étudiants comme nous de pouvoir nous former. L’archéologie subaquatique étant une discipline naissante en Tunisie, ce séjour nous a notamment permis de nous former sur des questions de logistique et d'organisation, allant de la fabrication des aspirateurs à sédiments jusqu'à la mise en place d’un chantier de fouilles du début à la fin. Enfin, cette coopération entre les équipes française et tunisienne nous a permis de nouer des relations et de croiser les connaissances de chacun".

 

L'avis de Brendan Le Fouleur, étudiant en Master 2 à l'Université de Perpignan :

" J’ai eu la chance de pouvoir participer grâce à différents acteurs l’UPVD, l’ARESMAR, l’Ambassade de France en Tunisie et Ouafa Ben Slimane à un séjour/stage en Tunisie. Ce séjour a été l’occasion d’appliquer en pratique le bagage acquis pour partie dans les cours théoriques, et de se confronter à la réalité du terrain sur une opération archéologique réelle, et bien plus. Notamment, à commencer par la préparation du matériel et la planification de l'opération, puis les interventions de prospection, de relevé de structures et l'enregistrement des données.
Une fouille à l’étranger est propice à la création de lien et de partage de connaissances. A ce titre, ce fut une très bonne expérience de formation que je serai ravi de réitérer en Tunisie ou dans un autre pays si l’occasion m’est donnée ".