Association pour les REcherches Sous MArines en Roussillon

Sondages au cap Gros - année 2

12 août 2018

Les niveaux d'amphores apparaissent
Les niveaux d'amphores apparaissent

En 2017, l’ARESMAR a réalisé une opération de sondages archéologiques sur un gisement d’amphores situé à Port-Vendres, au cap Gros. Une seconde campagne a eu lieu cette année sur le même gisement. Elle vient de se dérouler dans de parfaites conditions de mer et techniques du 27 juillet au 12 août.

Une quinzaine de participants sous la direction d’Oscar Encuentra et de Franck Brechon, responsable d’opération, ainsi que d’Eric Bouchet, chef des opérations hyperbares, y ont pris part.

Cette année, trois nouveaux sondages ont été ouverts sur le gisement. Un premier trop à l’écart, s’est avéré négatif. Un second, en contrebas du gisement, a livré du mobilier ayant glissé le long de la pente du site. Enfin, le troisième a été ouvert au cœur même de l’épandage d’amphores mise en évidence l’année passée.

L’ensemble du mobilier amphorique est très homogène, puisqu’il n’est constitué que de restes d’amphores Pascual 1 dont la diffusion s’étale de -20 à + 50 environ. Vingt-six individus au moins ont été identifiés à l’issue des deux campagnes de sondages. Ce mobilier signe un transport de vin remontant de Tarraconaise vers la Gaule, probablement à destination du port de Narbonne, avant de poursuivre potentiellement sa route vers le nord de l’Empire Romain. La mer en aura décidé autrement.

Outre plus de 200 fragments d’amphores Pascual, ce sondage a livré un vestige de bois, sans doute du vaigrage. Associé aux clous et aux vestiges de vaisselle de bord découverts l’année passée, il confirme qu’un navire a bien fait naufrage sur le cap Gros et que les amphores ne sont pas uniquement liées à un jet de cargaison à la mer, manœuvre pouvant être tentée in extremis pour tenter de sauver le navire et l’équipage.

Par contre, il apparaît qu’aucun fragment de coque et qu’aucune cargaison en place n’ont été conservés à l’issue du naufrage. Les objectifs qui visaient à acquérir une meilleure connaissance de ce site en termes chronologiques, descriptifs et conservatoires ont donc été remplis. Place maintenant aux analyses archéométriques des amphores elles-mêmes, qui vont débuter en septembre afin de mieux cerner l’origine de la cargaison au sein du territoire Tarraconais, et la composition de cette dernière.

A l'oeuvre sur le site.
A l'oeuvre sur le site.