L'Aresmar revient à Collioure

Des sondages archéologiques ont eu lieu dans la baie de Collioure à la fin des années 1980 et au début des années 1990. Sous la direction d'Yves Chevalier puis d'Annick Chèle et de Cyr Descamps, ils ont mis en évidence une probable épave des IIe-Ier siècles av. J.-C., ainsi qu'un important dépotoir antique.

Il y a six ans, une opération sous la direction de Jean Sicre a porté sur l'épave contemporaine du Saint-Michel, coulé en 1871 à la sortie du port.

Cette année, l'Aresmar est revenue à Collioure pour investiguer plus précisément sous la direction de Franck Brechon le dépotoir maritime mis en évidence dans les années 1980

Au programme, la réalisation de trois sondages , qui visaient à mieux comprendre la stratigraphie de ce secteur de la baie, à cerner la puissance, la chronologie et l'origine de ce dépotoir, ainsi que son potentiel scientifique et patrimonial.

Pendant quinze jours, les plongeurs de l'Aresmar se sont succédé non loin du clocher phare et ont mis en évidence à la fois des niveaux superficiels chronologiquement perturbés couvrant une période large, de la protohistoire récente au haut Moyen Age, qui surmontent des niveaux tardi républicains plus homogènes, sans doute en lien avec une possible épave déjà repérée il y a trente ans.

Des réflexions à poursuivre en lien avec les travaux du Service Archéologique Départemental des Pyrénées-Orientales sur le château royal et de l'Association Archéologique des Pyrénées-Orientales, notamment de Jérôme Bénézet et d'Ingrid Dunyach.

L'accueil de la Commune dirigée par Guy Llobet, Maire, et celui de Jean-Pierre Gillery son Adjoint a permis à l'Aresmar de travailler dans les meilleurs conditions possibles, tandis qu'une conférence de Georges Castellvi et Franck Brechon permettait de présenter l'archéologie colliourencque aux habitants.

Finalement, la situation sanitaire n'aura pas empêché, au moyen de quelques adaptations, la conduite de cette opération prévue depuis un an.